Le numérique n'est pas que virtuel
J'explore le monde tangible.
Le monde réel est plein de vides, de fugaces.
Naturellement, nous tentons de les combler de nos connaissances, de nos croyances, nos certitudes. Nos informations à priori. Ce avec quoi nous regardons ce qui nous entoure, posant ainsi des repères solides. Qui nous rendent aveugles aux opportunités de l’imprévisible.
Mais le réel est suffisant. Il amalgame de l’immobile et du mouvement. Du visible et de l’imperceptible. Mon travail consiste à vous le faire voir. Prendre conscience de l’évanescence du réel, au-delà de votre regard.
Alors je capture le monde, tel qu'il est. Je décroche des fragments de réel.
Je prends des dizaines de photos du même sujet, pour l'acquérir, me l'approprier, l'écouter et le décomposer. Puis je le recompose, avec des algorithmes high-tech, du savoir-faire low-tech, et beaucoup d'inspiration.
Je m'immerge dans ce maëlstrom de pixels diffus dans l'espace, je m'y noie, je l'accepte, je pars à la recherche d'un point de vue.
Tout ce qui est inconsistant disparaît de la scène.
Reste alors ce que le monde me permet de montrer de lui : des éléments tangibles, et des espaces libres, ouverts aux impressions, aux ressentis, aux émotions
Le monde est une surprise. Oublions la technique, et laissons place à sa poésie.
IMPRESSIONS
Série "Walk in Dublin"
Déambuler dans Dublin en 2024, c'est s'immerger dans la vivacité d'un monde qui jongle entre l'hypercroissance et la décrépitude.
Une ville à cent à l'heure, siège des GAFAM européens, en plein boom d'une croissance économique qui fascine le reste de l'Europe.
Sur des fondements de pubs à l'alcool joyeux, de vieux bâtiments mal entretenus, et de chansons populaires conjurant famines et guerres civiles.
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Série "Ce que la rumeur ne dit pas"
Alors que le monde des humains bascule de l'agitation au confinement, puis du confinement à la libération, la frénésie de la rumeur ne s'arrête jamais. Elle alimente les cercles noosphériques des réseaux virtuels, excite les discussions dominicales, fait et défait des élections présidentielles.
Pendant ce temps, dehors, ce que la rumeur ne dit pas, c'est que ...
Cette série, née du Confinement, rappelle des choses anodines et essentielles qui ne feront jamais un buzz sur Twitter mais qui se sont réellement passées.
J'ai rencontré une mante. Elle était blonde.
Les mûres sont prêtes à être cueillies.
J'aime le fusain lorsqu'il est si joli.
Dans le sous-bois les champignons sont éphémères.
Les feuilles du ginkgo s'envoleront bientôt.
La glandaie du chêne est magnifique cette année.
Une orchidée a posé dans mon jardin.
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Série "Souvenirs"
“Souvenirs” est une série un peu à part, qui n’a pas d’unité de temps. Elle suit le fil de mes moments de vie personnels. Les occasions de faire une photo de famille, de capter l’essence d’une personne que l’on aime, de s’arrêter sur un objet évocateur, ou un lieu chargé de mémoire et de valeurs.
La notion de moment est distendue. Je capture dans l’instant, mais mon esprit visualise un autre temps. La distance entre le réel et le perçu n’a jamais été aussi grande. Ce qui apparaît dans la résultante est une autre vue, une évocation non pensée, dictée par les artefacts de l’acquisition. Je sais que c’est une représentation faussée, mais si je l’accepte, je m’y retrouve quand même. Je pourrais ressentir de la satisfaction à regarder ces images créées, alors qu’elles viennent flouter des souvenirs de moments réellement vécus, par des représentations évidemment déformées.
Il n’y a donc pas que les connaissances a priori qui nous construisent. Dans ce que nous sommes, il y a aussi les espaces libres pour insérer de nouveaux souvenirs, fussent-ils artificiels.
Peut-on se fabriquer de toutes pièces des souvenirs heureux ?
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EXPRESSIONS
SCULPTURES
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Exposition passée
J'ai eu le très grand plaisir d'exposer trois œuvres au Salon International d'Art Contemporain ARTShopping, les 19 et 20 octobre 2024, au Carrousel du Louvre à Paris.
Merci à tous ceux que j'ai rencontré pour vos très beaux messages.